Jean Verbiese, marin du Primauguet.
Je possède un souvenir maritime assez original : un panneau de soie, décoré d’un coq, de drapeaux, et comportant la photo d’un matelot, celle du navire Primauguet, et l’inscription suivante : VERBIESE JEAN 1932 1934. Il a sans doute été réalisé en Chine ou au Japon, le Primauguet ayant fait campagne en Extrême-Orient. J’ai trouvé sur Internet un autre document du même type, un peu différent. J’aimerais en savoir plus sur ce marin et cette campagne. Merci. Jean-Louis Charvet.
P.S. Je donne ci-dessous un article paru dans le journal l'Illustration, numéro du 9 avril 1932 :
" Les forces navales françaises en Extrême-Orient.
Le vice-amiral Berthelot, nommé au commandement des forces navales françaises en Extrême-Orient, a hissé son pavillon sur le croiseur Primauguet, en rade de Toulon. Le vice-amiral Berthelot est né le 4 mai 1874, à Plounéventer, en Bretagne, dans le pays de Léon, qui donna à la France tant d'hommes de mer valeureux; il a été promu vice-amiral le 24 décembre 1930; au moment de sa nomination au commandement qu'il prend, il était commandant en chef, préfet maritime à Cherbourg. Il a déjà fait campagne dans les mers de Chine en 1902 comme lieutenant de vaisseau. On s'accorde à lui reconnaître les qualités qui justifient le choix dont il vient d'être l'objet. Il succède dans de lourdes et délicates fonctions à un marin de grande allure, le vice-amiral Herr, chef d'escadre remarquable et diplomate éminent. L'amiral Herr rentrera en France à bord du croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau, aussitôt que son successeur sera arrivé à destination. Le Primauguet quittera Toulon vers le 15 de ce mois. Il sera suivi des avisos coloniaux Dumont-d'Urville et Bougainville, les premiers bateaux de ce type spécial mis en service (voir L'Illustration du 28 mars 1931).
Les forces navales françaises en Extrême-Orient comprennent: le croiseur-cuirassé Waldeck-Rousseau (jusqu'à l'arrivée du Primauguet), les avisos Craonne, Marne, Tahure, Algol, Altaïr, Régulus, les canonnières Doudart-de-Lagrée, Francis-Garnier, Argus, Vigilante, Balny, Lagrandière. A ces navires on peut ajouter ceux de la flotille de Saïgon: l'aviso ravitailleur de sous-marins Vitry-le-François, les sous-marins Fulton et Joessel, le mouilleur de mines Castor, les canonnières Commandant-Bourdais, Alerte, Inconstant, Malicieuse (et même ceux de la station du Pacifique: l'aviso Bellatrix et la goélette à moteur Zélée). Soit au total vingt-trois navires de valeur militaire plus ou moins grande, mais qui rendent d'importants services, particulièrement dans les fleuves comme le Yang-Tsé, sur les côtes et dans les archipels inaccessibles aux bateaux de fort tirant d'eau. Il importe par-dessus tout que le pavillon français flotte sur tous les points où les intérêts de la France doivent être sauvegardés; nos forces navales en Extrême-Orient répondent à ce besoin. R. LEST. "