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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 22:19
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
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Nos cousins les singes. Gravures tirées d'une édition du XVIII° siècle des oeuvres de Buffon.
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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 19:11

Extrait de la revue La chasse illustrée du 14 août 1875.

" Dernièrement, tout en haut de la rue Monge, à Paris, une bande de gamins poursuivait un pauvre caniche tenu en laisse par un aveugle, et qu'un chien prétendu enragé venait de mordre.

L'aveugle et le chien fuyaient à toutes jambes; mais bientôt les gamins les eurent rejoints et s'emparèrent du caniche, qu'ils étranglèrent.

Il n'y a rien de plus cruel que les enfants!

En voyant le mendiant pleurer, pour narguer sa douleur, ils lui mirent dans les bras le cadavre de l'animal.

Ce chien, c'était le seul bien de l'aveugle, son seul ami. Il embrassa le corps de son pauvre camarade et l'enveloppa dans son paletot, puis il demanda à un passant, témoin de la scène, où il pourrait l'enterrer.

Touché de cette douleur naïve, le passant l'emmena dans un grand terrain où l'on construit, et là tous deux creusèrent une fosse au caniche.

- Vous êtes bien bon, monsieur, dit le mendiant, mais je ne sais comment rentrer sans mon guide. Je demeure près du pont d'Austerlitz; si vous pouviez me mener jusque là, je retrouverais seul mon chemin.

Le passant le conduisit jusqu'au pont.

Comme il voulait aller plus loin:

- Merci, dit l'aveugle, et adieu!

Puis il s'engagea sur le pont. Arrivé au milieu, le pauvre diable enjamba la balustrade et se jeta dans la Seine.

On n'a réussi à repêcher que son cadavre, dont l'identité n'a pu être reconnue."

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 19:09

 

 

Articles extraits de la revue La chasse illustrée.

 

 

28 novembre 1874.

 

«  Aube. On nous raconte que, mardi de la semaine dernière, la dame Guinot, de Villars-en-Azois, arrachait, en compagnie d'une femme, des pommes de terre dans un champ voisin de la forêt de Clairvaux.

Un loup de forte taille, sortant du bois, se montra à une faible distance de ces deux femmes. La femme Guinot lui lança à plusieurs reprises quelques pierres, qui ne parurent pas l'intimider beaucoup; puis elle se mit à sa poursuite. Le loup rentra dans les buissons sur le bord du bois.

La joyrnée s'avançait: la dame saisit alors à deux mains le crochet dont elle fouillait la terre, et ne craignit pas d'aller chercher la bête dans son fort, malgré les cris de l'autre femme. Le loup se trouvait à quelques centimètres d'elle, les yeux en feu et la gueule ouverte. De deux coups vigoureusement assénés sur la tête, elle le terrassa; un troisième coup lui enfonça les dents du crochet dans la gueule. Cette héroïne a eu assez de bonheur pour éviter toute atteinte du carnassier, qui expira bientôt sous ses coups redoublés. Elle le traîna dans son champ, puis, seule (car l'autre femme avait pris la fuite), elle chargea ses épaules de ce nouveau trophée et revint tranquillement à la maison, où elle reçut les félicitations chaleureuses des habitants. »

 

17 juillet 1875.

 

«  Charente. Mme Barbot, de Touvres, gardait ses brebis sur la lisière de la forêt de Bois-Blanc, au lieu dit Trotte-Renard, quand un loup se précipita sur son troupeau. Il sortait du bois; il donne au flanc d'une brebis un coup qui la fait tomber sur le sol, et il la saisit dans sa mâchoire. La bergère, sans s'effrayer de l'animal, saisit son mouton de l'autre côté et le tire à elle. Le chien regardait faire, n'osant trop se mêler de l'aventure. Cette scène n'était pas achevée, qu'un autre loup se précipitait encore sur le troupeau et mordait vigoureusement une autre brebis.

La situation devenait dangereuse pour la bergère. Elle sut cependant s'en tirer. Le chien, excité par elle, reprit enfin son courage, et les loups s'enfuirent, reprenant le chemin de la forêt, effrayés par les cris de la bergère et les aboiements du chien. Les loups laissèrent sur le terrain leurs victimes, dont une seulement a succombé. »

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 08:21

Extrait du journal La chasse illustrée du 16 mai 1874.

" Meurthe. Puisque les histoires de singes sont à la mode, contons-en une:

Il y avait à  Lunéville un régiment de zouaves. Ces braves gens, à leur retour d'Afrique, ramenèrent avec eux un singe très-alerte, mais fort espiègle.

Il s'était déjà signalé par mille tours.

Une nuit, pendant que tout le monde dormait, le quadrumane avait imaginé de couper avec ses dents tous les pompons qui servaient d'ornements au fez, puis il les avait cachés.

Le lendemain, au réveil, grand brouhaha.

- Qu'est-ce que ça voulait dire, ces fez sans pompons?

- On ne devinait pas.

Le colonel, appelé, dit:

- Il n'y a que le singe pour s'être livré à cette excentricité.

Il le fit venir en présence de tous les hommes sous les armes. Avant même qu'il fût dit un mot, le drôle avait une mine confite et baissait l'oreille.

- Si tu ne dis pas où tu as mis les pompons, tu auras vingt coups de cravache, dit le colonel.

Sans plus attendre, le singe se porta vers l'écurie, où il fut suivi; là, on découvrit un coffre à avoine: c'était en cet endroit qu'il avait serré les 300 pompons.

Il les rapporta par brassées au colonel.

- Tu es condamné à mort; on va te fusiller, reprit l'officier.

En effet, on fit mine de charger les armes, de mettre le singe en joue et de tirer, et lui, il fit mine de tomber sous le coup.

Tout cela est parfaitement authentique."

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 09:22

Extrait du journal La chasse illustrée du 14 juillet 1875.

" Méditerranée. Un combat, qui, s'il n'était vrai, paraîtrait emprunté aux Travailleurs de la mer, vient d'avoir lieu dans les récifs de l'île Saint-Honorat sous la coque du paquebot des Messageries nationales la Normandie, échoué si malheureusement au mois de mars dernier.

Depuis près de deux mois, vingt-cinq à trente ouvriers sont occupés à enlever les débris du paquebot qu'il a été complètement impossible de dégager des rochers.

Samedi dernier, deux ouvriers plongeurs avaient précédé leurs compagnons; ils étaient descendus à l'eau de bonne heure. A peine s'étaient-ils mis à l'ouvrage, que tout à coup l'un d'eux se sentit les jambes serrées comme dans un étau de fer; en même temps, il aperçut devant lui les yeux d'une pieuvre monstre dont les membranes étaient attachées aux parois des rochers. Malgré tous ses efforts, il ne put se dégager: les nombreux coups de pique ou de la barre de fer qu'il tenait à la main glissaient sur la peau du monstre marin comme sur un morceau de caoutchouc.

Son camarade, s'apercevant du danger, vint à son secours; mais à son tour il fut saisi, enveloppé, ficelé, en un clin d'œil, par une membrane de la pieuvre. Pour comble d'infortune un de ses bras fut enlacé et garrotté aussi solidement que ses jambes. De l'autre main il parvint cependant à tirer la corde d'alarme communiquant au bateau qui contenait la pompe à air. Plusieurs plongeurs descendirent aussitôt armés de coutelas; ils découvrirent l'ennemi; et ce fut seulement en crevant les yeux de la pieuvre et en coupant un à un ses nombreux tentacules, qu'ils réussirent à délivrer leurs deux camarades.

Il va sans dire que le monstre a été dépecé soigneusement par les ouvriers plongeurs de la Normandie et qu'il a servi de souper à tout le chantier.

Cette horrible bête avait une taille mesurant près de trois mètres."

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 05:30

Fin d'un article consacré à une battue aux loups et tiré du journal La chasse illustrée du 16 janvier 1875.

" Aube.

... Les habitants de Meurville, ayant appris l'exploit su sieur Turpin, dépêchèrent le sieur Moutot pour réclamer une part de la chair de l'animal. On sait que les habitants de Meurville ont un goût très-prononcé pour la viande de loup; aussi le sieur Prignot ne se fit pas tirer l'oreille pour le concéder en entier au sieur Moutot, qui l'emmena en tilbury, et les Meurvillois fêtèrent la naissance du Sauveur en engloutissant dans leurs entrailles non seulement les gigots, mais encore les côtes, le foie, la tête et les pattes de la bête."

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 05:03

Les articles qui suivent sont tirés du journal La chasse illustrée de 1874. Après les avoir "saisis", je suis allé voir sur internet s'il y avait quelque chose sur cette lamentable affaire; j'ai ainsi découvert un blog très intéressant, que je vous recommande: http://histoire-charente.blogs.charentelibre.fr/archive/2013/06/11/quand-le-loup-hantait-nos-campagnes-charentaises.html#c14079 .

L'échange de commentaires qui y figure montre bien combien le loup reste un sujet de controverses.

Dans un autre document, j'ai trouvé deux détails suplémentaires:

- l'un des courageux paysans, Fontroubade, se prénommait Jean;

- le jeune garçon qui était en compagnie de la victime était son frère; suite à cette scène atroce, il perdit l'usage de la parole (temporairement ou définitivement, je ne sais).

Jean-Louis Charvet.

 

" Samedi 24 octobre 1874.

Charente. On me mande de la Rochette:

Les habitants de la commune de la Rochette, canton de la Rochefoucauld, sont plongés dans la consternation. Avant-hier, 5 octobre, une jeune fille de onze ans, du village de Villemalet, de cette commune, la nommée Marie Favraud, était occupée à ramasser des glands sous un chêne, sur les limites de la forêt de Braconne, en compagnie d'un petit garçon, lorsqu'elle fut subitement attaquée par une louve qui la renversa et la prit à la gorge. Le petit garçon, monté sur un chêne pour faire tomber les glands, spectateur épouvanté de cette horrible scène, poussa des cris qui attirèrent l'attention de quelques cultivateurs occupés aux travaux des champs. Un homme courageux accourt, se précipite sur l'animal et engage avec lui une lutte corps à corps, dans laquelle il reçoit de nombreuses blessures; il terrasse la louve, l'étreint sous ses genoux, s'arme d'une pierre à l'aide de laquelle, à coups redoublés, il essaye d'assommer son féroce adversaire. C'est alors que surviennent deux autres voisins, dont l'un, armé d'une pioche, achève la louve d'un seul coup.

Alors on s'empresse autour de l'enfant qui gisait sanglante et les habits en lambeaux; mais les spectateurs de cette scène inouïe dans nos contrées ne relèvent qu'un cadavre. Avant que l'homme dont nous avons signalé la courageuse conduite fût parvenu à la dégager, la louve avait eu le temps de lui broyer la tête.

Il devient absolument nécessaire de délivrer nos campagnes de ces carnassiers par des battues dans la Braconne et dans la forêt de Quatre-Veaux, où l'on nous signale d'autres animaux de la même espèce. Il faut rassurer nos populations, que ce triste événement a plongées dans l'épouvante.

P.S. Nous avons vu ce matin l'auteur du trait d'audace et de dévouement que nous venons de mentionner. Il se nomme Jean Texier, âgé de trente et un ans, domicilié à la Rochette; il est de taille médiocre et paraît doué d'une énergie remarquable plutôt que d'une grande force physique. Dans la lutte terrible qu'il a eu à soutenir, sans armes, contre le redoutable animal, il a eu les bras meurtris par vingt et une morsures; il a reçu les soins de M. le docteur Bourrand, médecin à la Rochefoucauld.

Celui qui est accouru, vers la fin du combat, prêter main-forte à Texier est un ancien soldat nommé Fontroubade, âgé de vingt-huit ans, habitant le village de Villemalet. Il a reçu une morsure à un doigt et a eu l'ongle enlevé.

La louve a été apportée à la préfecture, où Texier est venu réclamer la prime accordée par la loi.

Samedi 31 octobre 1874.

Charente. On lit dans la Charente:

On a porté à l'équarrissage le corps du loup de la Rochette.

Cet animal énorme a été dépouillé. Détail horrible! On a trouvé dans l'estomac des débris de la tête de la pauvre Marie Ferrand, la victime de la scène affreuse que nous avons racontée. Tout le côté droit du faciès, l'œil, le nez, l'oreille et une partie des cheveux étaient absolument intacts. On a placé ces restes dans une boîte de fer-blanc, où tout le monde a pu les voir sur la place Saint-Martial. Cette boîte était placée ouverte auprès du loup dépouillé, sur une petite charrette appuyée à la grille de l'église, en face de l'auberge de M. Guérin, chez lequel Texier et sa femme prenaient leur repas.

On a pu être étonné de l'audace et de la taille de ce loup. On nous a fait observer que cet animal n'est pas de la race que l'on rencontre dans nos pays, et que ce pourrait bien être un de ceux que la dernière guerre a chassés des forêts du Nord jusque dans nos contrées, fait déjà observé, notamment dans le Berry.

D'après les louvetiers, le loup était âgé d'une dizaine d'années.

 

Samedi 28 novembre 1874.

Nous avons raconté les épisodes d'une lutte soutenue, le 5 octobre dernier, contre un loup furieux, par deux habitants de la commune de la Rochelle, les sieurs Texier et Fontroubade.

Ce dernier, qui cependant n'était survenu que vers la fin du combat et n'avait reçu qu'une morsure au petit doigt de la main gauche, est mort jeudi dernier à son domicile, après plusieurs jours d'horribles souffrances.

C'est dans la nuit du 1° au 2 de ce mois qu'il a ressenti, dit le Courrier de la Rochelle, les premières atteintes du virus rabique, communiqué sans doute par le redoutable animal qu'il avait contribué à terrasser.

Le malheureux Texier vient, lui aussi, de succomber victime de son dévouement.

Il avait été amené à Charroux, où on lui avait indiqué quelqu'un qui se faisait fort de guérir l'hydrophobie.

A peine était-il depuis deux heures dans cette localité, qu'il fut atteint d'un premier accès de rage d'une extrême violence. Le malheureux eut encore la présence d'esprit de crier à sa femme, qui allaitait près de lui son enfant, de s'éloigner. Puis il tomba à terre et ne se releva plus.

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 08:31

HYTMMPO-005.JPGArticle tiré du journal La chasse illustrée du 9 mai 1874.

" Il n'était que temps!

J'ai été témoin, presque acteur de l'épouvantable scène représentée sur notre première page. Me trouvant en vacances chez un oncle, M. Charbonné, maire de Baon, près Tonnerre (Yonne), je faisais, sous les yeux et par les soins du meilleur des conseillers, mon apprentissage vénatorial. A cette époque, la forêt avoisinante était infestée de loups et de sangliers. Mon parent leur livrait, avec MM. les marquis de Tanlay et de Louvois, une guerre sans trêve ni merci. Un matin le bruit se répandit dans le village qu'un loup venait d'enlever l'enfant de notre fermière. M. Charbonné, occupé dans son jardin, y reçoit la nouvelle. Sans se donner le temps de prendre un fusil, il lâche ses deux grands chiens de garde, Turc et Bull; puis, derrière ces robustes animaux, nous nous précipitons vers les bois distants de quelques centaines de pas seulement.

La rumeur était vraie: un loup affamé avait emporté une fillette de sept ans. Au premier taillis, nos chiens rejoignirent le ravisseur; ils l'étranglaient quand nous arrivâmes. L'enfant, qui vit encore et demeure à Tanlay, je crois, en fut quitte pour une peur atroce et quelques égratignures, mais il n'était que temps!

H.-E. C."

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 23:24

Extrait du journal La chasse illustrée du 14 février 1874.

 

" Un petit incident des funérailles de M. Félix Dehaynin, qui vient de mourir en laissant une fortune évaluée à plus de 15 millions.

Lorsque le convoi partit de la maison mortuaire, les deux chiens du défunt, qui n'avaient pas quitté son chevet pendant toute sa maladie, vinrent se placer derrière le corbillard et le suivirent jusqu'à Saint-Laurent.

A la porte de l'église, on voulut les renvoyer, mais inutilement; ils pénétrèrent dans le chœur, et durant tout l'office se tinrent l'un à droite, l'autre à gauche du catafalque, dans une posture triste et abattue.

Même manège quand on prit la route du cimetière.

Là, il se passa une cène véritablement déchirante: lorsqu'elles virent descendre le cercueil dans le caveau, les pauvres bêtes poussèrent des hurlements plaintifs à fendre le cœur, et il fallut littéralement les arracher de cette place pour les faire rentrer à la maison veuve du maître."

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 20:23

Extrait de:

 

Toussenel A. L'esprit des bêtes. Zoologie passionnelle. Mammifères de France. Quatrième édition, revue et corrigée. Paris. E. Dentu, libraire-éditeur. Librairie phalanstérienne. 1862.

 

 

 

 

 

" Le ménage du hamster est l'image parfaite du ménage morcelé et de l'entente cordiale des époux civilisés. Le mâle et la femelle s'entendent d'abord admirablement pour piller le public en commun; le désaccord n'arrive qu'au moment du partage des dépouilles, comme en civilisation. Le mâle, qui a été très-heureux d'utiliser le travail de la femelle, pour emplir son magasin, comme le mari d'encaisser la dot de la femme pour étendre son commerce parasite, le mâle, dès les premiers jours de la saison d'hiver, commence par réduire la femelle à la portion congrue; puis, sous un prétexte injurieux quelconque, il l'expulse du domicile conjugal. Mais la femelle, qui connaît ses droits et la cachette où est enfermé le trésor, n'abandonne pas aussi aisément la partie. Obligée de fuir devant la force, elle creuse une voie détournée pour rentrer dans la place, et parvient à faire au magot une saignée abondante. Elle fait mieux; elle réclame l'assistance d'un Egisthe, et tous deux, profitant du sommeil de l'Agamemnon, l'étranglent et le mangent. Car c'est le sort du hamster d'être dévoré par sa femelle ou par son associé, lorsqu'il n'a pas le bon esprit de prendre l'initiative."

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