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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 04:38

Combien y a-t-il de personnes qui, en cette nuit (blanche pour moi) du 24 au 25 mai 2010, lisent une oeuvre de Paul Geraldy? Sans doute une seule, moi. Je n'en tire pas gloire, car tout ce qui est rare n'est pas cher. Le livre en question: je ne l'appellerais pas roman, en raison de sa petite taille et de la simplicité de l'action, si l'on peut dire, mais plutôt nouvelle. Son titre: La Guerre, Madame... Mon exemplaire est de la 42° édition, en 1917. L'un parmi ces centaines de livres que j'achète pour ne les lire, parfois ne faire que les feuilleter, quelques mois, quelques années après leur achat. Pourquoi ai-je acquis celui-ci? Pa seulement parce que je m'intéresse à la première guerre mondiale. Sans doute à cause, d'abord de son format, petit, de son titre, étrange, du nom de son auteur, nom connu de moi, bien que je n'aie jamais rien lu de Géraldy, et que je ne sache rien de la cause de sa célébrité. A cause aussi de la mention de sa 42° édition. Pour découvrir ce qu'alors on lisait, on appréciait. Et, ici encore, je veux retrouver mes ancêtres, leur vie, leurs sensations... Pourquoi? Pourquoi?

Un caporal, Maurice Vernier, passe quelques heures de permission à Paris. Il y rend visite à deux femmes, l'une jeune, l'autre mûre (la mère de son meilleur ami). Prétexte pour l'auteur pour dépeindre la vie à l'arrière, telle que la ressentaient ceux qui la vivaient, ceux qui l'enviaient, l'éloignement et aussi la proximité de ceux qui combattaient et de ceux qui ne combattaient pas, voyage pour moi dans un monde dont je découvre certains aspects: le silence des villes, privées d'automobiles, le manque de combustibles, etc... Découverte de mots inconnus, dont je me servirai peut-être un jour: Clay (marque de cigare?), thés-tricots, cafiha, bourguignotte, hyposulfite, grébiches, élixir parégorique... Découverte d'émois, de doutes, de réflexios sur le courage, le devoir, l'amour... 

Et je vais sur Internet à la rencotre de ce nouvel auteur, de ce nouvel ami, si muet mais si présent à la fois, né en 1885 (comme ma grand-mère paternelle), mort en 1983, surtout apprécié pour ses poésies, dont voici l'une:

 

 

Méditation

On aime d’abord par hasard 
Par jeu, par curiosité
Pour avoir dans un regard
Lu des possibilités

Et puis comme au fond de soi-même
On s’aime beaucoup
Si quelqu’un vous aime, on l’aime
Par conformité de goût

On se rend grâce, on s’invite
À partager ses moindres mots
On prend l’habitude vite
D’échanger de petits mots 
Quand on a longtemps dit les mêmes
On les redit sans y penser
Et alors, mon Dieu, on aime
Parce qu’on a commencé
 

 

Jean-Louis Charvet.

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