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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 07:43

Ci-dessous un article tiré des Annales politiques et littéraires du 3 janvier 1897.

Au gui l'an neuf!

Les Parisiens et les Parisiennes négligent peut-être la fleur druidique. Mais, au fond de la Bretagne, elle a toujours gardé ses fidèles. Je sais un petit village aux environs de Quimper, où tous les ans, aux approches de Noël, se célèbre en grande pompe la fête du gui. Fillettes et garçons, ceux surtout qui ont dans le coeur un sentiment et qui rêvent de prochaines hyménées, se chaussent de gros sabots et s'en vont, bras dessus bras dessous, à la découverte... Ils s'égarent, deux à deux, dans la sombre forêt et cherchent le gui des chênes, le seul qui possède la vertu magique d'aider les amoureux et d'écarter d'eux les maléfices.

 

O filles et gars de Bretagne,

Voici le jour

D'aller cueillir par la campagne

Le gui d'amour!

 

Celui qui le premier rapporte au village une touffe de gui est proclamé roi de la forêt. On le mène en triomphe jusqu'à son logis et il a le droit d'embrasser toutes les femmes et toutes les filles qui passent devant sa porte. Puis on s'attable, car toute réjouissance populaire ne va pas sans un festin; on fait cuire des châtaignes sous la cendre, on les arrose de cidre, on danse la dérobée. Et chacun se va coucher avec la conscience d'un grand devoir accompli. Les jeunes filles superstitieuses, qui languissent dans le célibat et craignent de coiffer sainte Catherine, enferment dans un sachet les cendres d'une branche de gui calcinée; elles comptent que ce talisman leur amènera des amoureux... Et il paraît, en effet, que ce talisman est infaillible...

SERGINES..

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